Cher ami, chère amie,
Avez-vous déjà eu l'occasion d'observer la méthode de chasse impitoyable du frelon asiatique lorsqu'il s'attaque aux
abeilles ?
Un
bataillon
d'une dizaine de frelons se met en formation devant l'entrée de la
ruche. En vol stationnaire, les chasseurs guettent avec attention
le moindre mouvement provenant de l'intérieur…
Dans
la ruche, c'est l'émoi : les abeilles savent bien ce qui les attend si
elles s'aventurent hors des murs protecteurs de leur abri.
Et pourtant, il faut bien aller butiner, pour récolter le pollen
nécessaire à nourrir les larves, et le nectar essentiel pour
produire les réserves de miel qui assureront la survie de la colonie.
Quelques abeilles courageuses se dévouent et tentent une sortie. Elles sont immédiatement attrapées au vol par les frelons en embuscade, instantanément décapitées, et leurs corps ramenés au nid
pour être dévorés par la progéniture frelone.
Puis l'escouade se remet en place devant la ruche, et renouvelle l'opération. Les
abeilles n'ont aucune chance face à ces prédateurs, 2 fois plus grands qu'elles et organisés en véritable commando
!
On
estime qu'un seul nid de frelons asiatiques près d'un rucher peut l'anéantir en quelques
semaines.
Pour les apiculteurs, c'est l'horreur : ils n'ont aucun moyen de protéger leurs abeilles de ces attaques !
Ils
peuvent toujours essayer de piéger les frelons un par un (en essayant
de ne pas se faire piquer), mais les larves grandissent vite :
l'armée de frelons se reconstitue à toute vitesse, et il suffit de
quelques jours pour que le bataillon de chasseurs soit de nouveau en
embuscade devant les ruches.
Pour vraiment se débarrasser de ces nuisibles, il faut détruire leurs nids. Seulement voilà : non
seulement ils sont savamment dissimulés, et pratiquement impossibles à localiser, mais en plus on ne dispose à l'heure actuelle
que de moyens chimiques très polluants pour les neutraliser !
C'est pour tenter de résoudre ce problème qu'une équipe s'est mise en place, aux côtés de Pollinis, pour
élaborer un système de repérage et de destruction des nids de frelons asiatiques. Et nous faisons appel à vous,
aujourd'hui, pour nous aider à concrétiser ce système.
Introduit "par erreur" en France en 2004, le frelon asiatique met en péril
l'écosystème déjà fragilisé par les mauvaises pratiques de l'agriculture intensive. Espèce non
endémique, il remet en cause les rapports proie-prédateur traditionnels, et menace l'ensemble de la biodiversité
française.
Surtout,
en s'attaquant aux colonies d'abeilles – déjà bien affaiblies par les
produits chimiques déversés
dans les champs, les parasites, et la perte de diversité de la flore
agricole ! – le frelon asiatique est un risque supplémentaire
de voir s'effondrer les colonies d'abeilles.
Et avec elles, le potentiel de pollinisation indispensable pour maintenir les cultures et
sécuriser l'alimentation de toute la population.
Il
ne s'agit pas seulement d'un nuisible dont il faut se protéger pour éviter la piqûre – par exemple, lors des repas
d'été en terrasse – comme c'est le cas avec le frelon européen.
Ici,
l'enjeu est bien plus grave : sans les abeilles et leur travail de
pollinisation, quel avenir laissons-nous à nos enfants ? Comment
pourront-ils se nourrir convenablement et rester en bonne santé, si
l'équilibre fragile qui permet la reproduction des plantes dont nous
avons besoin est détruit ?
Vous le savez aussi bien que moi, il y a beaucoup de choses à faire pour sauver les
abeilles. Les protéger de prédateurs comme le frelon asiatique, capable de décimer les colonies en quelques jours, en fait
partie.
Mais
comme je vous l'ai dit, les apiculteurs ont beau lutter avec
acharnement contre ces nuisibles, ils reviennent toujours en surnombre
prendre les abeilles en embuscade devant les ruches – tout ça parce
qu'on a le plus grand mal à trouver et détruire leur
nid !
L'équipe d'ingénieurs et d'apiculteurs avec laquelle travaille Pollinis a
peut-être trouvé un système efficace pour repérer et détruire proprement – sans produits chimiques - les nids
de frelons. Mais pour concrétiser leur travail, il faut trouver très vite 40 000 euros.
C'est un budget, mais si le système fonctionne, ce sont des centaines de milliers de colonies d'abeilles qui seront
épargnées !
Guillaume Losfeld, François Espinet et Jérémie Laurent, les trois
ingénieurs polytechniciens de l'équipe, ont travaillé pendant près de trois ans sur
des systèmes de
localisation et de destruction "propres" des nids de frelons asiatiques,
qui pourrait être manipulé par tous les apiculteurs, et à
moindre coût.
Après plusieurs tentatives, ils se sont finalement inspirés d'abeilles asiatiques, Apis ceranae, qui contrairement
à leurs cousines européennes savent se défendre contre le frelon asiatique : elles forment une boule autour du frelon, et en
agitant leurs ailes, produisent une chaleur et une humidité qui, sans doute combinées à un effet d'écrasement, sont
fatales à l’agresseur. C’est la technique dite du “thermo-balling”.
Les ingénieurs ont donc imaginé une technique leur permettant d'introduire une chaleur intense directement à
l'intérieur du nid de frelons, à l'aide d'une perche télescopique à longueur modulable (pour atteindre même les nids
perchés en hauteur dans les châtaigneraies et les pinèdes) et d'une tête foreuse (pour entrer dans le nid).
Cette invention, pratique, facile à utiliser et peu coûteuse, permettrait à des
milliers d'apiculteurs de protéger leurs ruches contre l'invasion de frelons asiatiques. Comme aucun produit chimique n'est
utilisé, la nature n'est pas endommagée par cette pratique, et les oiseaux peuvent se nourrir des frelons ainsi
neutralisés.
C'est
pour développer ce système et permettre l'aboutissement du projet que
je vous écris
aujourd'hui, pour vous demander votre aide, et votre soutien dans ce
projet indispensable pour stopper la prolifération de ce prédateur
en France et en Europe, et protéger durablement les abeilles.
Les
premières phases de recherche qui ont permis d'arriver à cette
invention ont été prises en charge par POLLINIS
depuis deux ans. Afin de produire ce système à bas coût pour les
apiculteurs et tous ceux qui en ont besoin (communes,
particuliers...), il faut trouver encore les 40 000 euros dont je vous
ai parlé, notamment pour une machine qui permet de fabriquer les
composants sur mesure.
Pour financer cette étape indispensable, et permettre la concrétisation du projet, nous faisons appel à vous : ce projet pourrait avoir un impact positif déterminant pour la survie des abeilles en France et en
Europe.
Mais sans financement, il tombe à l'eau, et avec lui le meilleur espoir qu'on ait, à l'heure actuelle, de débarrasser les
abeilles de ce prédateur impitoyable.
C'est pourquoi je vous demande, si vous le pouvez, de nous aider par votre don à concrétiser le système de
localisation et destruction des nids de frelons asiatiques mis au point par les ingénieurs.
Vous pouvez donner 5 euros, 20 euros, 50 euros, 200 euros, ou tout autre montant qui vous paraît approprié. L'important, c'est que chacun participe, selon ses moyens, à empêcher la prolifération du
frelon asiatique, pour l'empêcher d'exterminer des colonies entières d'abeilles à travers la France et l'Europe.
Chaque contribution, même petite, est utile pour nous permettre de lancer au plus vite la concrétisation du
système.
Cliquez ici ou sur le bouton ci-dessous
pour accéder à la page spéciale de financement de ce projet.
Je
vous remercie par avance pour votre soutien dans cette avancée essentielle pour protéger l'écosystème dont dépend
notre alimentation, notre santé, et celles des générations futures.
Bien cordialement,
Nicolas
Laarman
Délégué général
Pollinis
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