Avui us tornem a passar una altra carta dels nostres amics francesos de POLLINIS, una organització fermament compromesa en la lluita contra els pesticides neonicotinoides que estan matant les nostres abelles.
Aquest passat diumenge tots els espectadors de TV3 vàrem poder veure en el programa 30 minuts la magnitud del problema, i la lleugeresa amb que ens tracten les indústries agroquímiques com Bayer, BASF i sobretot Syngenta...
us deixo amb la carta original en francès,
Cher
ami, chère amie,
Un
nouveau rapport scientifique vient d'être remis à la Commission
européenne, qui dresse un constat alarmant sur les pesticides
néonicotinoïdes tueurs d'abeilles (1).
Pour
les scientifiques et les citoyens, c'est la goutte d'eau qui fait déborder
le vase : les conclusions de ce rapport jusfient largement une
interdiction ferme et immédiate de ces substances.
Pourtant,
la Commission européenne fait la sourde oreille. Et en face, des
centaines de lobbyistes de l'agro-industrie sont en train de se démener
pour obtenir la réhabilitation de leurs poisons - à coup de procès contre
le moratoire devant la Cour européenne de justice, de chantage à l'emploi
et à la délocalisation...
...et
à coup d'études «confidentielles» que personne n'a le droit de lire en
dehors des institutions européennes - assurant que leurs produits 10 000
fois plus toxiques que le DDT ne sont dangereux ni pour les abeilles, ni
pour la santé ou l'environnement...
La
pression est énorme et nous avons plus que jamais besoin de
vous.
A
force de sonner le tocsin et de mobiliser les troupes,
scientifiques et associations citoyennes ont gagné du terrain
face aux pressions gigantesques de l'industrie agrochimiques sur
les institutions.
Les
pétitions de Pollinis pour faire interdire les pesticides néonicotinoïdes
ont réuni plus d'un million de signatures, et aujourd'hui nous faisons
appel à vous pour enfoncer le clou, et nous aider à doubler ce chiffre
pour obliger la Commission à faire le seul choix qui s'impose face aux
évidences fournies par la science : interdire – totalement et
définitivement - les néonicotinoïdes et autres pesticides
tueurs-d'abeilles. !
Déjà :
- En France, l'Assemblée nationale vient de voter un amendement interdisant les pesticides néonicotinoïdes à partir du 1er janvier 2016 (2). Et la bataille se poursuit au Sénat où l'amendement doit encore être adopté. Cela aurait été tout simplement impossible il y a quelques mois - preuve que les politiques ont bien entendu notre signal d'alarme !
- Aux Etats-Unis, l'Agence de protection de l'environnement (EPA), souvent accusée de complaisance vis-à-vis de l'industrie chimique, vient d'annoncer qu'elle suspendait purement et simplement toute nouvelle autorisation de néonicotinoïdes tant que les entreprises agrochimiques n'auront pas apporté la preuve de leur innocuité
Et
en Europe, le dernier rapport de l'EASAC - l'association réunissant les
Académies scientifiques de tous les pays européens – est sans appel
: les néonicotinoïdes ne sont pas seulement dangereux pour les abeilles,
les bourdons et autres pollinisateurs indispensables à la diversité du
monde végétal... ils représentent désormais une menace sérieuse
pour la protection des cultures et l'avenir même de nos productions -
et risquent de compromettre à
terme la sécurité alimentaire de toute la population
!
Face à
ce constat alarmant, et aux initiatives prises en France et aux
Etats-Unis, la Commission européenne doit tirer les leçons qui sautent aux
yeux et interdire totalement les pesticides néonicotinoïdes.
Malheureusement,
l'institution paraît faire la sourde oreille aux demandes des
scientifiques et des citoyens.
Pire :
lors de la présentation du dernier rapport de l'EASAC cette semaine, qui
donne des informations saisissantes sur l'impact des néonicotinoïdes sur
l'environnement et la biodiversité, le seul représentant de la Commission
présent, le chef de l'Unité Pesticides à la Commission, a botté en
touche.
Il a
déclaré que cette étude n'apportait rien de nouveau, qu'elle n'avait pas
de "valeur ajoutée" – et a écarté les conclusions pourtant frappantes des
scientifiques d'un revers de la main.
Je
vais vous détailler dans quelques instants les conclusions de cette étude,
et vous jugerez par vous-même si les risques qu'elle décrit méritent
d'être passés sous silence...
Mais
avant ça, je veux m'assurer que vous compreniez bien l'enjeu, et que je
peux compter sur vous pour signer dès maintenant votre pétition à
la Commission européenne, et nous aider à récolter les millions
de signatures dont nous avons besoin en diffusant ce message au maximum
autour de vous.
Si
les lobbies agrochimiques gagnent la bataille et qu'ils arrivent à
convaincre la Commission de remettre les néonicotinoïdes sur le marché,
c'est une catastrophe sanitaire et alimentaire sans précédent qui nous
attend.
Je n'exagère pas.
Etude
après étude, en laboratoire et sur le terrain, les scientifiques qui se
sont penchés sur ces substances ont constaté des effets sur
l'environnement et la biodiversité qui dépassent tout ce qu'on avait pu
imaginer jusque-là.
Leurs
conclusions sont accablantes, et chacune d'elle justifierait à elle seule
une interdiction immédiate de l'utilisation de ces pesticides
:
– Mode d'administration par enrobage : des graines mortelles pour les oiseaux et rongeurs des champs
Les
néonicotinoïdes sont appliqués directement par enrobage autour de la
graine, et 20 % de la substance se développe avec la plante, circulant
dans sa sève, et suintant par ses feuilles pour décimer les insectes qui
s'en approchent (ennemis ou amis...).
L'un
des problèmes posés par ce mode d'administration (vous verrez qu'il y en a
bien d'autres…), c'est que des graines hautement toxiques risquent de
rester à la surface du champ et attirer les rongeurs et oiseaux qui s'en
nourrissent habituellement.
Les
effets à long terme sont dévastateurs sur les oiseaux : aux
Pays-Bas, des espèces aussi communes autrefois que l'alouette des champs
ont vu leur population diminuer de 96 % depuis 1990 (début de
l'utilisation des néonicotinoïdes) - tandis que le bruant de maïs et la perdrix grise
auront bientôt complètement disparu (3).
L'autopsie
d'oiseaux sauvages (canards, pigeons…) montre la présence de
néonicotinoïdes dans leur organismes. Il aura suffi parfois qu'ils
ingurgitent une seule graine pour que la substance leur soit fatale : des
études ont montré que la dose léthale pour une perdrix est de 6 graines,
et de 1 graine et demi pour un moineau – des quantités qu'il est très
facile de trouver aujourd'hui dans la nature et les champs (4).
– Pollution permanente des sols :
Comme
dit précédemment, moins de 20 % seulement des néonicotinoïdes qui servent
à enrober les semences sont absorbées par les plantes :
les 80 % restants partent dans les sols
(5), à des concentrations très fortes qui déciment les
populations de vers de terre et autre laboureurs naturels de la
terre.
Une
fois dans les sols, les néonicotinoïdes peuvent y rester jusqu'à 3 ou 4
ans - assez pour anéantir toutes les aides naturelles à l'entretien et la
régénération de la terre (6).
– Contamination des eaux, et extermination des espèces aquatiques :
Une
grande partie de ces substances ne reste pas dans le sol, mais est
lessivée par les pluies jusqu'aux aux cours d'eaux et aux nappes
phréatiques.
Une
étude menée en Californie a trouvé des néonicotinoïdes dans 89 %
des cours d’eaux étudiés (7).
Les
néonicotinoïdes sont très toxiques pour les invertébrés aquatiques, et les
populations de poissons qui s'en nourrissent. Les populations aquatiques
rendent naturellement des services de "nettoyage" des eaux qui ne sont pas
remplaçables technologiquement à grande échelle. Leur disparition serait
une catastrophe écologique sans précédent.
Or,
une étude relève déjà une baisse désastreuse de la biodiversité
des cours d'eaux en Allemagne, en France et en Australie – jusqu'à 42% de
micro-organismes en moins aux endroits où l'on constate par
ailleurs un taux de contamination élevé aux néonicotinoïdes (8). L'impact
sur les poissons qui se nourrissent de ces organismes est encore difficile
à mesurer…
– Menaces pour l'avenir de l'agriculture et la sécurité alimentaire
Le
pire, c'est que les pesticides néonicotinoïdes ne permettent pas
d'envisager une protection stable et pérenne des cultures face aux
ravageurs qu'elles sont censés détruire.
Au
contraire, il reste peu de temps avant que l'intégralité de ces
ravageurs ne se soit accoutumé complètement à la substance, et y devienne
insensible.
Les
études menées sur le doryphore, le scarabée ravageur de
la pomme de terre, montrent une résistance déjà 100 fois
supérieure en dix années seulement (6).
Même
chose pour la punaise du pêcher, l'un des ravageurs les plus tenaces en
France : des études montrent que ce bio-agresseur a déjà procédé à une
évolution génétique lui permettant de résister aux néonicotinoïdes
(9).
Des
études menées dans les champs montrent une insensibilité
croissante des populations de punaises du pêcher à ces produits
(10).
Des
résistances sont en train de se développer chez les ravageurs du
colza (11) et du blé (12) cultures traitées
quasi-exclusivement avec des néonicotinoïdes par enrobage.
En
clair, si rien n'est fait pour enrayer la spirale du tout-pesticides,
d'ici quelques années les néonicotinoïdes ne seront même plus capables de
protéger les grandes cultures contre les attaques des
ravageurs.
Ils
auront détruit durablement l'environnement, et nous laisseront avec des
cultures sans protection, à la merci de ravageurs rendus surpuissants, et
que plus rien ne pourra arrêter.
Même
les ennemis naturels des parasites ne pourront plus rien pour nous aider,
car leurs populations, sensibles aux néonicotinoïdes, sont déjà en voie
d'extinction !
Personne,
aujourd'hui, n'a de solution à proposer après ça. Même pas l'industrie
agrochimique, qui pourtant continue de faire pression sur la Commission
européenne pour remettre ses produits sur le marché – et s'assurer
quelques années de profit supplémentaires avant le déluge...
Il est
temps d'arrêter l'hécatombe, avant qu'il soit trop tard.
Il est
évident que si on en arrive à de tels extrêmes, c'est la sécurité
alimentaire de la population toute entière qui n'est plus
assurée.
L'enjeu
est dramatique, et dépasse largement les quelques milliards de profits que
se font les industries agrochimiques en commercialisant ces
produits.
Nous
n'allons pas les laisser sacrifier notre santé, notre alimentation et
celle des futures générations, tout ça pour satisfaire leurs profits
immédiats !
La
décision de la Commission, va être décisive pour notre avenir à
tous : soit elle cède à la pression des lobbies agrochimiques,
autorise les néonicotinoïdes et nous condamne tous à une catastrophe sans
précédent...
...
soit elle entend la mobilisation des citoyens et les appels de détresse
des scientifiques, prend conscience du danger, et nous permet d'échapper
au pire en interdisant pour de bon les pesticides
néonicotinoïdes.
Il est
clair que si les citoyens ne se regroupent pas rapidement pour constituer
une force de frappe massive et organisée, et qu'on laisse le champ libre
aux lobbies agrochimiques pour séduire la Commission, c'est la première
option qui sera retenue...
C'est
pourquoi nous faisons appel à vous, de toute urgence, pour nous aider à
organiser une mobilisation massive dans toute l'Europe !
Pétition
après pétition, nous avons déjà réussi à réunir les signatures de plus
d'un million de citoyens à travers l'Europe, pour demander l'interdiction
pure et simple des néonicotinoïdes.
Nouvelles
évidences scientifiques en main, nous allons redoubler d'efforts pour
mettre une pression déterminante sur la Commission et obtenir la victoire
des citoyens et du bien commun sur les intérêts à court terme des
agrochimiques !
Je
compte sur vous pour signer dès maintenant votre pétition à
la Commission européenne en cliquant ici, et pour partager cet
email avec vos amis, votre famille, vos collègues, et tous vos
contacts.
C'est
très important : plus nous serons nombreux, et plus notre force de frappe
sera déterminante pour peser face aux pressions des lobbies.
Alors,
n'oubliez pas, après avoir signé votre pétition, de transférer ce mail le
plus largement possible autour de vous.
Personne
ne doit ignorer ce qui nous attend tous si ces pesticides sont remis sur
le marché. Et, je crois que vous serez d'accord avec moi, personne ne peut
accepter qu'on mette ainsi en danger l'avenir alimentaire de nos enfants,
pour satisfaire aux intérêts de quelques grosses firmes bien placées
!
Un
grand merci par avance pour votre action, pour préserver l'environnement
et la biodiversité, et assurer la pérennité de l'agriculture.
Bien
cordialement,
Nicolas
Laarman
Délégué
général de Pollinis
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