01 de desembre 2012

LA PINYA HIVERNAL

 foto: rucherdes800

Com tots els animals, els insectes perden la calor a través de la superfície del seu cos i és per això que hivernen en un lloc segur i amb una temperatura més o menys constant. Les abelles, però, no hivernen, i necessiten elaborar noves estratègies a fi de mantenir una temperatura vital mínima. 

Les abelles elaboren la pinya hivernal quan la temperatura disminueix per sota dels 14ºC, una pinya que no és estàtica, doncs les abelles intercanvien constantment la seva posició, de manera que cap d'elles quedi exposada permanentment a la temperatura més externa i per tant més freda. La tècnica de la pinya hivernal és més eficient quan més gran és la colònia, fet que ens aconsella sempre a treballar amb arnes fortes, sobretot a la tardor, quan preparem les abelles per a l'arribada de l'hivern. A vegades la pinya hivernal no és suficient per contrarrestar el fred, i les abelles ho compensen a partir de la fabricació de calor gràcies a les contraccions dels seus músculs alars. Gràcies a aquest eficient mecanisme, les abelles poden generar la mateixa calor que desprèn una bombeta de 40W.




La survie hivernale


Comme d'autres organismes, une abeille produit de la chaleur a l'intérieur de son corps et perd de cette chaleur par la surface de son corps.
Au cours d'une période de froid la température du corps d'un insecte diminue et il survit en trouvant un endroit protégé pour hiberner.
Mais l'abeille n'hiberne pas. En formant une grappe les abeilles réduisent leur déperdition de chaleur et maintiennent une température vitale comme le ferait un organisme à sang chaud.

A une température d'environ 14° C les abeilles commencent à former une grappe. Celle-ci a une forme à peu près sphérique. Les abeilles remplissent les espaces entre les rayons et certaines d'entre elles pénètrent à l'intérieur des cellules vides. Beaucoup d'entre elles occupent l'intérieur de la grappe où elles ne sont pas exposées à la température froide extérieure et à la déperdition de chaleur.
En agissant ainsi les abeilles réduisent la surface totale de leur corps exposé au froid et c'est cette surface réduite de la grappe qui diminue la déperdition de chaleur. Les abeilles dans les cellules vides contribuent à rendre la grappe plus compacte et à diminuer encore les déperditions de chaleur.
En grappe, les abeilles sont capables de maintenir une température bien supérieure à la température ambiante, comme le font de gros organismes en quelque sorte.

En outre, de grosses grappes produisent plus de chaleur et en perdent moins comparées à de petites grappes. En conséquence, une colonie populeuse hivernera mieux qu'une faible.

La grappe formée, des espaces subsistent entre les abeilles et la grappe peut se contracter davantage pour répondre à une baisse de température plus importante. Cette contraction entraîne une diminution supplémentaire de la surface de la grappe ce qui a pour conséquence une réduction supplémentaire de la déperdition de chaleur.
Nous utilisons souvent une façon de faire similaire pour réduire la déperdition de chaleur de notre corps. Par exemple, quand nous replions nos bras et les serrons contre notre corps un jour où il fait frais, nous réduisons la surface de notre corps exposé à l'air frais ce qui en retour nous aide à retenir notre chaleur. Quand une contraction de la grappe n'est plus possible, les abeilles doivent alors répondre à une baisse de température supplémentaire par une production de chaleur.

Pour régulariser la température de la grappe, les abeilles ont différentes fonctions selon leur place dans celle-ci. Les abeilles de l'intérieur de la grappe produisent la chaleur et les abeilles de la périphérie joue le rôle d'isolant. Les abeilles produisent de la chaleur en contractant leurs muscles de vol, mais sans bouger leurs ailes.
La températures à l'intérieur de la grappe varie en fonction de la présence ou non de couvain.
Quand il y a du couvain, elles maintiennent celui-ci à la température d'élevage, entre 32 et 36 °C. En l'absence de couvain elles maintiennent une température plus basse. Cependant, celle-ci ne descend jamais en dessous de 18° qui est leur limite inférieure pour produire de la chaleur. La production moyenne de chaleur dans une grappe en hiver correspond à la chaleur dégagée par une ampoule de 20 à 40 W.

Plusieurs couches d'abeilles serrées les unes contre les autres forment une coque isolante autour des abeilles produisant de la chaleur. Les abeilles de cette coque sont toutes orientées dans la même direction, la tête tournée vers le centre de la grappe. Cette disposition laisse la couche externe d'abeilles avec leur abdomen exposé à l'air froid de la ruche.
Il est à noter que la colonie ne chauffe pas l'intérieur complet de la ruche mais uniquement la partie qu'elle occupe. Les poils des abeilles accroissent l'efficacité de la coque isolante. En effet, ils ont une structure similaire au duvet d'oie (et non à nos cheveux).
De ce fait, les poils des nombreuses abeilles serrées les unes contre les autres pour former la coque isolante jouent le rôle d'une couverture qui aide la grappe à garder sa chaleur.

Les abeilles qui produisent de la chaleur maintiennent les abeilles de la coque de la grappe à une température plus basse, un petit peu en dessus de 10 °C.
En dessous de 10 °C, une abeille tombe dans un engourdissement comateux puis meurt.
Par conséquent, suffisamment de chaleur doit être produite pour assurer la survie de ces abeilles.

Le miel récolté pendant l'été sert de source d'énergie pour la production de chaleur. Le miel est un composé de sucres simples qui peuvent être rapidement digérés. Ainsi le miel stocké dans la ruche représente une source d'énergie vitale.
Si la grappe perd contact avec cette source d'énergie ou si celle-ci vient à manquer la colonie est alors en danger de mort.

Le risque d'une telle situation est plus grand en fin d'hiver et début de printemps quand l'élevage du couvain a commencé, exigeant une plus grande consommation d'un miel qui risque d'être déjà presque épuisé. D'où l'importance du nourrissement d'automne qui doit être suffisant pour couvrir les besoins de la colonie.

D'après le Docteur WYATT A. MANGUM du Département d'Entomologie de l'Université d'Etat de Caroline du Nord (USA). Article publié dans "American Bee Journal" d'Octobre 1997 et traduit par Jean-Louis Perdrix.