03 de febrer 2015

LA DESAPARICIÓ SILENCIOSA DE LES ABELLES


Pollinis i l'INRA, l'Institut Nacional per a la Rercerca en Agricultura, us demanen urgentment la vostra ajuda i col·laboració per evitar el retrocés de les poblacions d'abelles salvatges i per fer una avaluar el ritme amb el que son aniquilades dels nostres paisatges.

Per a la vostra col·laboració podeu podeu clicar aquí

Un drama silenciós de conseqüències terribles pel nostre medi ambient ens està apunt de sobrepassar. La biodiversitat i l'aliment del nostre planeta corre un greu perill. Cada dia són més els científics que pensen que la desaparició de les abelles salvatges alterarà greument els cicles reproductius de les plantes.


Continua l'article original en francès - POLLINIS

Foto: lesmoutonsenrages.fr

Une espèce de plante à fleurs sur dix serait déjà menacée d'extinction en France (1). Une étude menée par ailleurs aux Pays-Bas et au Royaume-Uni a révélée qu'en 20 ans seulement, les plantes à fleurs dépendantes des insectes pour leur reproduction et leur survie avait purement et simplement disparues de plus de 20% des sites étudiés. (2) 

On ne sait toujours pas avec certitude si ce déclin est dû à l'utilisation massive de pesticides de plus en plus toxiques, aux méthodes de l'agriculture intensive, avec le recul de la biodiversité, la monoculture, la destruction des haies et le recul accéléré de leur habitat naturel. Ou à toutes ces causes en même temps. 

Mais ce qui est certain, c'est qu'il est dangereux de continuer à l'ignorer. Il faut dresser d'urgence un panorama des populations d'abeilles sauvages qui subsistent à travers tout le territoire et dresser l'inventaire de toutes les plantes qui en dépendent pour pouvoir prendre les mesures indispensables à leur conservation.
    
Ces abeilles sauvages sont LE maillon clé de la chaîne alimentaire. Sans elles, pas de fleurs dans les prés et les montagnes ; pas de buisson de mûres ou d'aubépines dans les campagnes, ni de forêts de chataîgners ou d'acacias, sans parler des dizaines de milliers d'espèces d'insectes, d'oiseaux et de mammifères qui en dépendent directement. 

Et sans parler des cultures et des productions agricoles. Une vaste étude menée par le Professeur Garibaldi et réunissant des équipes scientifiques dans près de 30 pays, a démontré que la production d'une grande partie des fruits et des graines avec lesquels nous pouvons nous alimenter de façon très variée, est désormais limitée parce que les fleurs ne sont pas suffisamment pollinisées. (3)

Le projet Apiformes pour lequel je sollicite votre aide aujourd'hui cherche à évaluer l'état des populations d'abeilles et de pollinisateurs sauvages. Il réunit une équipe scientifique dirigée par Bernard Vaissière du laboratoire Pollinisation et écologie des abeilles de l'INRA, et plus de 25 lycées agricoles répartis à travers toute la France. 

L'objectif est double : dresser un tableau fidèle de l'état des populations d'abeilles sauvages et de la pollinisation sur les vastes propriétés agricoles des lycées ; et sensibiliser les futurs agriculteurs aux pollinisateurs sauvages et à l'impérieuse nécessité de les protéger en pratiquant une agriculture plus respectueuse de l'environnement et des insectes pollinisateurs dont elle dépend. 

C'est un projet indispensable pour notre avenir à tous, mais il a un coût. A l'heure actuelle, nous devons trouver très vite 45 000 euros pour payer les scientifiques, le matériel d'étude et d'observation pour les lycées, le matériel d'analyse pour les chercheurs... 

Sans cela, le projet tombe à l'eau. Et avec lui, la première étape d'un projet ambitieux pour connaître l'état des populations d'abeilles sauvages et proposer un plan de sauvetage efficace.  

C'est pour cela que je fais appel à vous aujourd'hui. Pour vous proposer de participer, vous aussi, au sauvetage des abeilles sauvages, en soutenant financièrement le projet de recherche Apiformes. 

Il suffirait par exemple que 1000 personnes comme vous donnent 45 euros chacune, et le projet pourrait aboutir. Mais je comprends bien que tout le monde ne peut pas se permettre de donner autant. C'est pour ça que nous avons mis en place une sorte de cagnotte spéciale dans laquelle vous pouvez verser le don que vous voulez : 5€, 15€, 35€, 45€, 100€... 

L'important, c'est que chacun puisse participer selon ses moyens. 

Pour apporter votre contribution financière au projet de recherche sur les pollinisateurs sauvages Apiformes, cliquez iciVous pouvez utiliser le moyen de paiement qui vous arrange le plus : carte bleue, Paypal, chèque, ou virement bancaire.
 
Tout ce qu'on sait à l'heure actuelle sur les populations de pollinisateurs sauvages, c'est qu'il y a en France environ 930 espèces d'abeilles sauvages (4), et plus de 500 espèces de syrphes… (5) 

Et que tout ce petit monde est indispensable à la pollinisation :

 – géographiquement : la grande diversité des espèces et de leurs milieux naturels leur permet d'être présentes sur tous les territoires et dans tous les habitats, et pas seulement à proximité d'un rucher ; 

– qualitativement : certaines espèces de plantes n e peuvent pas être pollinisées par les abeilles domestiques, soit parce que leurs fleurs sont trop profondes pour la langue de ces abeilles (comme celle du chèvrefeuille par exemple..), soit parce que leurs fleurs doivent être vibrées pour pouvoir être pollinisées efficacement (comme celles des cyclamens ou des tomates) et que les abeilles domestiques ne sont pas capables de le faire.. 

Il y a même des espèces de plantes qui ne peuvent être fécondées que par une seule espèce d'insecte pollinisateur en tout et pour tout ! 

La grande majorité de ces petits insectes est irremplaçable. Y compris pour l'agriculture car on sait maintenant que lorsqu'ils sont présents en nombre suffisant, les cultures sont mieux politisées  et produisent des récoltes plus abondantes et de meilleur qualité qu'avec les seules abeilles domestiques.

Et pourtant, à force de détruire les friches, les haies et les bosquets, po ur transformer le moindre m2 de terre arable en champ de colza et autres grandes cultures, l'agriculture intensive anéantit petit à petit leurs habitats naturels. 

C'est une situation dramatique, qui nous conduit droit dans le mur. Mais tant qu'on aura pas de preuves tangibles, scientifiques, déterminant vraiment l'ampleur des dégâts, notre appel pour interpeller les autorités publiques continuera à résonner dans le vide.   



Je vous en remercie par avance.
Très cordialement,  
Nicolas Laarman 

Délégué Général Pollinis